Phare de la Pointe du Vieux Fort

par Megane

Phare de la pointe du Vieux-Fort

Entre le XVIe et le XVIIe siècle, avant l’arrivée des premiers colons français, Vieux -Fort estun lieu de mouillage très prisé des flottes espagnoles. Autrefois, ce n’est qu’une fois passée la côte de « la Cabesterre »*, que les navires après avoir doublé la Pointe du Vieux -Fort,aperçoivent le feu de Basse-Terre. En 1791, la Révolution Française crée le Service Unique de Signalisation Maritime Nationale.

Le service des phares et balises

Créé en 1806 par Napoléon, il est rattaché à l’École Nationale des Ponts et Chaussées. Son premier Directeur est Augustin Fresnel, inventeur du système d’optique des Phares. En 1869, on installe un phare à Paris, sur la colline de Chaillot lequel sera détruit en 1992.

Une arrivée très remarquée

Courant XVIIIe, Vieux -Fort est un village de pêcheurs, où débarque le 13 janvier 1854, Monseigneur Théodore Augustin Forcade, à bord de la corvette « La Fortune » forte de 800 Tonneaux. Il est reçu en grande pompe par l’adjoint au Maire *« car la population accourt,les cloches se mettent en branle, des feux d’artillerie sont déclenchés, la façade de l’église est enjolivée d’inscriptions».

Un tragique naufrage

Le 16 janvier 1947, un voilier de la Dominique, « Le Rochannia » voguant de Montserrat versla Dominique, fait naufrage à la Pointe du Vieux -Fort. Suite à ce drame, le projet « d’installer à Vieux- Fort un feu de petite portée pour la navigation côtière » voit le jour.

Construction du phare terrestre

Courant 1953, sur un éperon rocheux, à la Pointe du Vieux -Fort, débute la construction d’un phare, achevé en 1954. L’édifice est bordé à l’Est par l’Océan Atlantique et à l’Ouest par la Mer des Caraïbes.

Accessible à pied en suivant une pente bétonnée, il fait face aux îles des Saintes, dont il éclaire le passage du canal. Il marque aussi l’entrée de la rade de Basse-Terre et a vue sur la Dominique. On l’inaugure en août 1955.

Il est proche d’une ancienne batterie, où reposent trois canons. S’élevant à vingt mètres, le phare maçonné, de forme tronconique pour freiner la pression des vagues et du vent, a une portée de 9.4 milles, (1 mille équivaut à 1852 mètres). Peint en blanc, ses quatre ouverturessont tournées vers l’océan. Le local technique dans la partie basse comprend un escalier intérieur qui mène à l’unique lanterne, laquelle protège la lampe et l’optique du mauvais temps. Un garde-corps métallique les entoure. L’édifice alimenté au propane est automatisé dans les années 1990.

De l’Enfer au Paradis…

Dans le langage des gardiens de phares leurs carrières débutaient par « l’Enfer » pour s’achever au « Paradis ».

Les « Enfers » phares érigés en pleine mer, étaient coupés de tout et bâtis sur des rochers ou des îlots lointains. Les relèves de gardiens et les approvisionnements y étaient périlleux, voire impossibles à certaines périodes de l’année.

Les « Purgatoires » étaient des phares construits sur des îles,

Les « Paradis » phares bâtis sur la terre ferme permettaient aux gardiens et à leurs famillesd’y résider.

 

*Cab-est-terre  (terre exposée aux vents venant de l’Est) est une expression de marine qui date du XVIIe siècle.  

*Père Camille Fabre

Texte et photos : © Angel St-Benoit

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