L’installation sanitaire consiste à relier la maison au réseau public d’eau, à l’équiper en eau chaude sanitaire et à prévoir l’évacuation des eaux usées. La demande de branchement au réseau s’effectue auprès de la mairie qui vous oriente vers le distributeur concerné.
La plomberie a évolué ces dernières années avec l’apparition de matériaux innovants en raison, entre autres, du prix croissant du cuivre. Le circuit peut être réalisé en PVC ou en PER, un matériau semi-rigide. Le PER, très flexible et très résistant, s’assemble sans soudure. Sa souplesse lui procure une bonne tenue en cas de séisme et permet de lui faire prendre toutes les formes, supprimant les coudes. Quant au PVC, il se coupe facilement pour s’adapter à l’installation.
Le réseau d’évacuation des eaux usées est généralement réalisé en PVC répondant à une norme NF. Le diamètre des tuyaux à poser varie selon qu’il s’agit d’évacuer l’eau d’un lavabo, d’un évier, d’une douche, des WC, d’un lave-linge, d’un lave-vaisselle. La tuyauterie en cuivre, grâce à des raccords à visser, permet désormais également des installations simplifiées.
Le chauffe-eau solaire est obligatoire dans les nouvelles constructions. Prévoyez un ballon de 200 litres pour une famille de 4 personnes. Si vous souhaitez également raccorder le lave-linge et le lave-vaisselle sur l’eau chaude pour réduire la facture d’électricité, optez pour une cuve d’une plus grande capacité. Les chauffe-eau solaires sont éligibles à la prime EDF et au crédit d’impôt.
L’assainissement autonome appelé également assainissement non collectif concerne les habitations non raccordées à un réseau public de collecte des eaux usées. Il vise à préserver l’environnement en interdisant les rejets dans la nature. La réglementation prévoit un contrôle dont la fréquence varie selon l’estimation du risque de pollution de l’installation. Le choix du système d’assainissement varie selon l’espace disponible et la nature du sol (entre filière traditionnelle, massif filtrant compact ou planté, filtre coco, micro-station, station d’épuration autonome…).
La citerne de récupération d’eau n’est pas obligatoire, mais elle représente un investissement écologique et fonctionnel car elle permet de bénéficier d’eau lors de coupures. Cette eau peut faire l’objet d’une utilisation domestique (pour alimenter les toilettes, le lave-linge, le lavage de sols, des véhicules). Anticiper son installation dès le début de la construction permet d’installer une cuve enterrée et ainsi de préserver l’esthétique du jardin. Les régions Martinique et Guadeloupe accordent une aide financière selon la taille et le type de citerne installée, sous conditions de ressources et sous réserve de faire appel à une entreprise agréée.
Texte : Christine Morel
Photos : © FOTOLIA