C’est le médecin, explorateur et naturaliste français Philibert Commerson (1727/1773), accompagnateur de Bougainville lors d’un tour du monde qui a créé le genre, lequel comprend une quinzaine de variétés.
Très ornementale, la cordyline, ou « plante Bonne-Chance », peut pour certaines espèces s’élever à plus de 3 mètres. Monocotylédone, elle est originaire d’Asie tropicale et du Sud-Est, de Nouvelle-Zélande, d’Australie Orientale, de l’Ouest de l’Océan Pacifique et de Polynésie d’où elle a été introduite à Hawaï où la plante est considérée comme étant sacrée. On peut l’apercevoir plantée autour des maisons et des églises, car elle est censée éloigner les mauvais esprits. La cordyline y est aussi utilisée au cours de certaines cérémonies religieuses traditionnelles.
On la retrouve en Inde, à l’île de la Réunion, où on la nomme « langue de Femme », en Amérique du Sud. De nombreux cultivars ont aussi été créés par des passionnés. La plante Les feuilles lorsqu’elles se détachent laissent des cicatrices qui permettent l’élévation du tronc plus ou moins ligneux. Ces feuilles, persistantes, vivaces et colorées offrent selon les variétés, des teintes panachées de rose, de rouge, de vert clair ou de vert foncé, de crème.
Elles peuvent être minces, longues ou larges, élancées ou arrondies et parfois vrillées comme celles de la Cordyline Terminalis Curly Ti. Les fleurs sont hermaphrodites et certaines variétés portent des panicules de petites fleurs roses ou blanches, odorantes. La fructification produit des drupes renfermant de petites graines noires. En Océanie, ces feuilles une fois séchées sont tressées et servent à faire des nattes, des pagnes, des éventails. Parfaitement acclimatée aux Antilles car elle apprécie l’humidité ambiante ainsi qu’un sol riche et bien drainé, la plante se plait autant en rocaille, qu’en haies ou au centre de massifs. Il vaut mieux la planter en lumière vive au soleil pour les espèces vertes et sans soleil direct et légèrement à l’ombre pour les espèces colorées. Elle supporte parfaitement les embruns des bords de mer. On peut en faire des semis ou bouturer les extrémités des tiges de la plante en les plaçant couchées à l’horizontale. L’étêter permet de la faire se ramifier.
– La cordyline est sensible aux pucerons et cochenilles.
– Si le feuillage brunit l’air ambiant est trop sec.
– Lorsque les feuilles pâlissent la plante manque de lumière.
– Si les feuilles restent petites le sol est trop pauvre.
Quelques variétes
– Cordyline Indivisa Prince Albert est un arbuste pouvant s’élever de 3 à 5 mètres. Originaire de Nouvelle-Zélande ses feuilles sont bronze/pourpre.
– Cordyline Compacta Purple endémique d’Amérique centrale et du Sud est à planter à l’abri du vent.
– Cordyline Terminalis ou Baby Doll, originaire de Nouvelle-Guinée et d’Asie du Sud-Est, introduite à Hawaï porte des feuilles vert sombre avec des touches d’un brun rouge.
– Cordyline Banskii endémique de Nouvelle-Zélande, est une variété hybride pouvant atteindre 4 mètres de haut, dont les feuilles sont lancéolées.
Aux Antilles, la cordyline, plante non toxique, est désignée Ti Plant, Foulard ou Roseau des Indes.
An Tan Lontan, la cordyline, par tradition était plantée devant les maisons, en protection contre les revenants. Elle est aussi considérée comme étant une plante qui porte-bonheur.