Saint-Barthélemy, l’île nature

par Megane

SAINT-BARTHÉLEMY, L’ÎLE NATURE

C’est un paradis longtemps tenu secret de quelques chanceux qui venaient y chercher l’anonymat et la tranquillité. C’est aujourd’hui un paradis connu de tous ceux qui rêvent d’y séjourner un jour parce qu’il a su préserver une identité forte, et une authenticité que l’on ne saisit qu’une fois sur place. Saint-Barthélemy est loin, bien loin des clichés qui la précèdent une quinzaine de jours dans l’année (pendant la Festive à Noël et les Voiles de Saint-Barth en avril). Sur 21 kilomètres carrés, avec 60% de sa surface considérée comme zone naturelle et 1200 hectares de réserve marine, elle déroule un tapis vert. Et une douceur de vivre typiquement caribéenne, largement incarnée par plusieurs générations de Saint-Barth (ses natifs), de pêcheurs, d’artisans et commerçants bienveillants, tous amoureux de leur « caillou ». Résolument tournée vers un tourisme raisonné, elle inaugure aujourd’hui une transition énergétique portée par une vision globale et inédite d’île-pilote. Plus contemplative, plus durable, intimiste.

LE MOT DU PRÉSIDENT, XAVIER LÉDÉE

« Saint-Barthélemy a bien plus à offrir qu’une image de paradis épicurien. Combiner plaisir et authenticité n’a rien d’incompatible, bien au contraire. Et c’est pourquoi l’île a désormais à cœur de partager toutes les facettes de sa personnalité : nature, sportive, gastronomique, sauvage, festive… Si elle a toujours revendiqué un tourisme confortable mais raisonné, il est temps aujourd’hui de valoriser son capital « nature » et de préserver au maximum ses ressources. Saint-Barthélemy doit rester le paradis que l’on vient chercher, et pourquoi pas devenir un modèle de destination durable et vertueuse ».

UNE NATURE GÉNÉREUSE

Si elle est sèche, et pauvre en maraîchage Saint-Barth n’en demeure pas moins riche en matière de biodiversité avec plus de 400 espèces de plantes indigènes (dont le Gaïac, arbre au bois résistant dont les Arawaks se servaient de billot pour polir leurs bijoux puis les

St-Barth pour ancrer leurs cases dans les racines, quatre espèces d’orchidées et trois espèces de cactus). Sa particularité géologique n’y est pas étrangère : mi-volcanique, mi-calcaire, sa végétation d’autant plus variée est propice à la diversité des espèces animales.

Pour preuve, les iguanes, tortues (Saint-Barth est le territoire avec la plus grande densité de tortues Charbonnières) et la quinzaine d’espèces d’oiseaux marins qui y a élu domicile pour la période de reproduction. Pélicans, Fous de Bassan, Paille-en-queue, Sternes Royales, Echasses d’Amérique, Balbuzard, Faucons Pèlerins, etc… se concentrent sur les eaux poissonneuses d’une vingtaine d’îlots que la Collectivité envisage de faire classer réserve terrestre.

En attendant, 1200 hectares de réserve naturelle marine offrent aujourd’hui la plus belle biodiversité des Petites Antilles. Une fierté bien méritée qui fait suite à une gestion de la pêche très maîtrisée. Au total 35 jeunes artisans se partagent l’activité sur l’île (avec l’interdiction de captures au filet trémail), convaincus de l’intérêt d’une pêche raisonnée à l’inverse de beaucoup d’îles (un comité des pêches a notamment été créé pour encourager sa transformation). C’est aussi une politique de zonages qui a permis de protéger avec plus ou moins de compromis les territoires les plus fragiles. Résultat, les mesures scientifiques constatent une plus grande densité et variété d’espèces ici que dans le reste des Caraïbes, avec sept familles de requins différentes, des tortues marines dans la baie de Colombier,

Lorient, Petit St. Jean, Fourchue, et certainement la plus belle barrière de corail des Caraïbes étendue dans le lagon de Grand Cul de Sac. De janvier jusqu’en avril, ce sont les baleines à bosse qui viennent migrer à Pointe Milou. Mais là encore, pas de whale watching organisés, ni les dérives qui en découlent… D’avril à octobre, on s’installe sur les plages avec précaution car les tortues Imbriquées et les tortues Luth viennent nidifier aux levers et couchers du soleil.

UNE ÎLE ENGAGÉE

Avec 10 000 habitants et seulement 20 000 résidents au plus fort de l’année, Saint-Barthélemy est un havre. Et l’appartenance à un territoire est ici très forte. Chez chacun, il y a cette conscience de la valeur des choses, transmise au fil des générations et cultivée même au collège par une sensibilisation à la préservation de l’environnement. Économiser les ressources de cette île sèche est une question de bon sens pour la plupart des locaux, qui affichent en premier lieu un usage raisonné de l’eau potable. Privée de celle-ci, l’île a installé un système de désalinisation dès 1972. Et si la production (par évaporation sous vide et plus économique aujourd’hui, par « osmose inverse ») n’a cessé de se développer pour répondre aux besoins toujours plus importants, il n’en demeure pas moins que chaque Saint-Barth cultive une prise de conscience bien réelle, en disposant notamment d’une citerne privative pour chacun.

Récupérer les eaux de pluie ? Un réflexe collectif. Et avec pour seule affluence, le ballet des petits bimoteurs de moins de 20 places qui atterrissent et décollent sur la plus petite piste des Caraïbes, l’île entend préserver plus généralement son caractère paisible et son avenir durablement. C’est pourquoi, l’île paradisiaque affiche une nouvelle ligne de conduite : montrer l’exemple en matière d’environnement. Économiser l’eau, maintenir une propreté exemplaire et trier ses déchets depuis la première heure ne suffit plus…

Objectif ? Gagner en autonomie sur le plan énergétique, ajuster sa politique d’urbanisme, sensibiliser les locaux, les saisonniers et tout le parc hôtelier et restaurateurs aux gestes durables et aux règles de sécurité sur l’île. Installation de panneaux photovoltaïques, couvertures des piscines luttant contre l’évaporation de l’eau et révision de leurs capacités, suppression des plastiques à usage unique, réduction de la pollution sonore, ramassage des déchets marins…

La volonté d’incarner une île verte, de devenir une île-pilote prend ici une dimension collective, et les actions se multiplient sous l’impulsion d’une mandature désormais intransigeante sur la gestion des flux et ressources principalement liés au tourisme.

« Saint-Barth a aujourd’hui l’ambition de parvenir à installer une harmonie pérenne entre l’envie des touristes, les impératifs des saisonniers et la tranquillité des locaux. Outre la préservation constante de la faune et la flore, cela passe par une règlementation urgente de l’urbanisation, et une politique énergétique collective et responsable car Saint-Barth a fait le choix d’être autonome en la matière. »

Pascale Minarro-Baudouin, Présidente du Comité Territorial du Tourisme de Saint-Barthélemy.

LES POSSIBILITÉS D’UNE ÎLE

TROIS ITINÉRAIRES 100% NATURE

LA RANDONNÉE DES 3 CRÊTES

C’est une marche au départ de Grand Fond qui mérite un peu plus de 3 heures et mène sur l’un des points les plus hauts de Saint-Barth, offrant un point de vue à 360° sur l’île et toutes celles autour. On traverse à flanc de colline un paysage rocailleux et aride, puis une forêt de lataniers, des orchidées sauvages tandis que cabris, pélicans, iguanes et ameva (gros lézards verts vifs) en liberté nous accompagnent jusqu’à la petite crique de Washing Machine en contrebas.

Point d’orgue ? La vue des piscines naturelles face à Roche Roubes et l’île sauvage de Coco.

Une randonnée physique jusqu’à Anse d’Anglet, à réaliser avec un guide accompagnateur certifié, mais qui offre un beau condensé de l’île en termes de panoramas et de faune.

LE POINT DE VUE DE COLOMBIER

Physique avec des épisodes idylliques, cette randonnée de 2 heures démarre au départ de Flamands – plage longiligne et photogénique – pour longer à flanc de côtes la mer des Caraïbes et arriver sur le plus beau lagon de toute l’île : celui où les bateaux mouillent pour des snorkeling et plongées mémorables.

L’idéal ? Enfiler masque et tuba pour s’offrir une virée avec les tortues. La randonnée se poursuit par une grimpe en montagne pour observer l’île Fourchue, les îlots Bonhomme, Fregate, etc… depuis le point de vue le plus célèbre de Saint-Barthélemy. Entre marches et dénivelé, c’est intense mais se baigner sur le plus beau spot de la réserve naturelle se mérite.

LA BALADE DE TOINY

Une marche qui rejoint Petit Cul de Sac en faisant le tour par la montagne, au départ de la côte Sud – la plus sauvage de l’île – sur la plage de Toiny, spot incontournable des surfeurs. On poursuit jusqu’à la plage des Galets pour arriver sur la côte Atlantique, et s’offrir alors un tout autre visage de l’île : la vision d’une mer noire, moutonnée, à l’horizon vierge et battue par les vents. On longe l’océan au même niveau, jusqu’à rejoindre une passerelle pour apercevoir les piscines naturelles. Pas de faune, mais des fleurs et des papillons viennent accompagner cet itinéraire quasiment inconnu des touristes.

LES PLUS BELLES PLAGES DES CARAIBES

Avec une vingtaine de plages balayées par les vents et arborant un tapis de sable blanc, Saint-Barthélemy multiplie les paysages et les ambiances. Pas deux ne se ressemblent, tour à tour paisibles, agitées, lagunaires ou sportives, elles ne tirent en réalité qu’un fil rouge : la tranquillité. C’est une réalité à Saint-Barth, les plus belles plages demeurent préservées même au plus fort de la saison. Si Grand Galet (Shell Beach), recouverte de coquillages roses, est devenue the place to be, celles de Flamands et de Lorient ont le charme des familiales, quand Colombier et Grand Cul de Sac incarnent la carte postale avec lagon et fonds marins extraordinaires. Définitivement sauvage, Grand Fond a le caractère de l’Atlantique puissant et mystérieux, chahuté et envoûtant, tandis que La Petite Anse privilégie l’intimité d’une crique. Saline et Gouverneur sont d’une beauté spectaculaire, presque cinématographique. Quant à Anse Maréchal, il faut traverser un hôtel… pour y observer le nid des tortues qui y ont majoritairement élu domicile. De part et d’autre, Sous le Vent ou Au Vent de l’île, chaque plage déroule son propre scénario et montre un visage pluriel de cette île préservée.

UNE ILE SPORTIVE & RESSOURÇANTE

Inscrite dans cette démarche définitivement nature et plus contemplative, Saint-Barthélemy a désormais à cœur de combiner sa personnalité épicurienne à celle d’une île tonique et tournée vers un nouveau bien-être. Outre sa volonté d’inaugurer de nouveaux sentiers de randonnée, de réhabiliter un marais salant et de proposer un parcours de santé autour, d’encadrer aussi l’exploration de la faune et la flore locales en formant une dizaine de nouveaux guides, elle offre la possibilité de participer à des ateliers de suivi bénévoles sur la ponte des tortues, et privilégie désormais les pratiques douces comme le paddle, le snorkling et la plongée pour éviter toute collision avec les tortues marines dans la réserve naturelle. Gros îlet, Pain de Sucre, Ti saints, Grand Colombier et l’Ile Toc Vers sont des sanctuaires pour les amateurs de requins-tigre, requins-citron, Pointe Noire et autres requins gris… Les experts en recensent d’ailleurs ici plus que n’importe où ailleurs dans les Antilles.

Saint-Barth est également le spot idéal pour les mordus de glisse. On s’initie au surf sur les plages de Anse des Cayes,

Saint-Jean, Lorient et Pointe Milou, à la planche à voile à Cul-de-Sac et Saint-Jean, tandis que le Seabob et l’E-foil (planche à aileron qui permet de combiner les sensations de glisse et de vol) attirent les amateurs de nouvelles sensations. Même démarche respectueuse des océans avec l’initiation à l’apnée et à la chasse sous-marine.

L’ILE CURIEUSE

ÉPICURIENNE

Si l’île est longtemps restée sauvage, elle compte quelques recettes traditionnelles comme les galettes

Saint-Barth, qui accompagnent les plats salés et sucrés, les pieds de cochon servis avec des dombrés (petites boules de farine), les court-bouillons de poissons ou encore le matété de crabe (sorte de ragoût), réputé dans toutes les Antilles françaises pour fêter Pâques. Des recettes que l’on goûte chez l’habitant ou dans quelques adresses 100% locales, et qui ont laissé place au fil du temps à un héritage tout aussi précieux : celui d’une cuisine ouverte sur le monde. Empreinte des multiples influences qui ont gagné le coeur de cette île, résolument fine gueule et qui ne compte pas moins de 80 tables.

Inscrite dans son ADN, toute la convivialité consiste à alterner chaque jour les restaurants au cadre tropical offrant chacun un nouveau point de vue sur l’île : les pieds dans le sable, en lisière des marais salants, avec panorama imprenable sur le port de Gustavia ou nichée en pleine végétation luxuriante.

UNE ARCHITECTURE TYPIQUE

D’emblée, c’est la petite capitale de Gustavia qui saute aux yeux des touristes depuis le ciel, avant même d’atterrir… Coiffées en grande majorité de toits rouges, ses maisons sont pour la plupart typiquement créoles, avec un bardage de bois blanc et une coursive extérieure qui protège les fenêtres des rayons directs du soleil. Un peu partout à Saint-Barth, on reconnaît ces « cases » caribéennes à leurs façades colorées et leur toiture parfois tapissée d’essente (tuiles plates en bois de wapa) pour résister aux cyclones. À Gustavia encore, impossible d’oublier l’occupation suédoise passée, avec la présence de quelques bâtis en pierre comme l’ancienne mairie, le Brigantin (musée territorial), le clocher de l’église anglicane, the Wall House (qui abrite des expositions culturelles éphémères) … Au total, sept bâtiments remarquables ont été inscrits aux Monuments Historiques.

LA CAPITALE CARIBÉENNE DE L’ART

Avec plusieurs galeries réparties entre Gustavia et Saint-Jean, et un rendez-vous annuel : l’Art

Week, qui dynamise l’île depuis plusieurs saisons, peinture, sculpture et photo trouvent leur place.

Initiée par Emmanuel Leprince, fondateur de l’association Artists of Saint-Barth, cette semaine artistique a notamment pour objectif de confier chaque soir le cadre idyllique d’un hôtel à un artiste de l’île. Créant une série itinérante de vernissages, le plus souvent ouverts sur la mer et accessibles à tous. Chaque trimestre une Art Party réunit également une vingtaine d’artistes et 400 amateurs. « J’ai été surpris par le niveau quand je suis arrivé en 2015, et j’ai décidé de stimuler cette scène encore peu représentée. J’aimerais que Saint-Barth devienne la référence de l’art caribéen » confie celui qui a l’ambition de faire de l’île le plus beau musée du monde.

UNE ÎLE DE SAVOIR-FAIRE

Les menuisiers et ébénistes forment aujourd’hui l’un des plus solides artisanats de l’île – révélant pour chaque villa et adresses inaugurées un travail créatif et expert, tandis que d’autres héritages résistent malgré le temps qui passe…

C’est le cas des dernières tisseuses de vannerie, qui travaillent les feuilles de latanier séché.

Plus contemporaine et définitivement artiste dans sa démarche, Véronique Vandernoot, a choisi d’orner les carreaux de céramiques et de les illustrer de paysages emblématiques de l’île. Si elle partage son savoir-faire dans les écoles locales, on peut reconnaître son travail à l’arrivée de chacune des plus belles plages de Saint-Barth, qu’elle a immortalisées de son trait « grandeur nature ».

3 ENGAGEMENTS, 3 PERSONNALITÉS

SÉBASTIEN GRÉAUX

Directeur de l’Agence territoriale de l’Environnement

Après un master en cartographie et bioproduction marine et une première expérience en Martinique à l’Ifremer, ce passionné des biodiversités et des questions écologiques est en charge aujourd’hui de veiller au respect de l’environnement sur cette île privilégiée. De la bonne gestion des codes d’aménagement du territoire notamment sur les zones côtières qui ont un impact direct sur les fonds marins à la surveillance de la réserve marine et des zones naturelles terrestres, son rôle est primordial. « Nous intervenons aussi bien sur la régulation de travaux ou l’aménagement des routes quand on s’aperçoit que l’écoulement des eaux fluviales a un impact direct sur l’habitat marin, que sur la règlementation de la pêche, et sur le suivi scientifique de certaines espèces et milieux sensibles pour améliorer leur protection… ».

HÉLÈNE BERNIER

Première Vice-Présidente de la Collectivité 

Dixième génération de Saint-Barth, celle qui a fondé une association pour la préservation de son environnement dès 2009, est aujourd’hui « élue » et directement impliquée sur les portefeuilles de la santé, de l’éducation et de la sécurité de l’île. « Saint-Barth s’est développée rapidement et elle doit aujourd’hui freiner son urbanisation, savoir anticiper tous les besoins pour préserver sa qualité de vie et cette douceur de vivre qui la caractérise ». Celle qui fut guide « nature » sur l’île pendant 15 ans, est convaincue que la pérennité et l’attractivité de l’île passent aussi par la valorisation de ses richesses naturelles et de son héritage culturel et patrimonial. De nombreuses actions sont mises en place en ce sens.

DAVID BLANCHARD

Président de l’association Coral Restauration, professeur de surf et de natation, agent EDF

Natif de l’île, ce diplômé en génie électrotechnique et STAPS s’investit à 360° dans l’avenir durable d’une île dont les ressources ne sont pas inépuisables. Inciter les acteurs locaux à passer au photovoltaïque pour gagner

10 à 20 % d’autonomie énergétique supplémentaire ou imposer le chauffe-eau solaire pour toute nouvelle construction le mobilise autant que le travail de suivi effectué sur les tortues ou la restauration des coraux qu’il pilote depuis plusieurs années pour réparer les dégâts causés par les cyclones. Dernières initiatives ?

« La mise en place d’une cartographie des déchets grâce à une politique active en matière de ramassage sur les plages, la sensibilisation des locaux et du personnel des hôtels et des restaurants à la pollution des océans en les poussant par exemple à privilégier le lycra et les crèmes solaires respectueuses pendant la pratique des sports nautiques et les bains de mer ».

L’HISTOIRE DE SAINT-BARTH

À l’image de la statue Arawack qui symbolise l’arrivée sur l’île à la sortie de l’aéroport, les indiens ne cèdent pas facilement à l’invasion des colons et ce n’est qu’en 1674 que l’île découverte par Christophe Colomb presque 200 ans plus tôt est rachetée par la France à l’Ordre de Malte. Qui la cède à son tour à la Suède en 1784, en échange d’entrepôts de stockage à Göteborg. Après une période de prospérité et d’essor incroyables, les guerres, catastrophes naturelles, sécheresses et cyclones appauvrissent considérablement l’île, et la couronne décide de la rétrocéder à la France. Une vie de labeur se poursuit difficilement entre récolte de sel, agriculture familiale, pêche et manque d’eau…

Ce n’est qu’en 1946, quand Monsieur de Haenen se pose pour la première fois sur ce caillou encore vierge de tout développement touristique et économique, que le progrès va s’installer durablement. Les premières routes et écoles sont construites, organisant véritablement la vie sur l’île. Il faut attendre les années 80 pour que l’activité touristique devienne le moteur économique de l’île, avec une poignée de privilégiés conscients d’avoir découvert le paradis sans les artifices. C’est un luxe simple et une intimité bon enfant qui caractérisent alors ce confetti perdu aux confluents de la mer des Caraïbes et de l’Océan Atlantique. Si aucun vol direct ne permet d’y accéder depuis la France, cet éden à 2 500 kilomètres au sud de New York n’a cessé d’étendre sa réputation de paradis tranquille et épicurien. À moins d’un quart d’heure en avion de Saint-Martin et à 230 kilomètres seulement de la Guadeloupe, ce « port franc » est aujourd’hui une collectivité financièrement autonome, qui gère son propre réseau électrique, et a fait du tourisme haut de gamme l’une de ses signatures fortes.

En 2022, Saint-Barthélemy inaugure un nouveau chapitre de son essor avec l’ambition de combiner confort et durabilité, loisirs et environnement.

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