La fête de Noël compte parmi les festivités les plus attendues de l’année aux Antilles. Elle se positionne comme la fête de traditions qui associent désormais coutumes locales et rituels issus de métropole.
Si certaines de nos coutumes locales sont délaissées sous l’influence des habitudes métropolitaines, certaines traditions à l’image du « Tué Cochon » perdurent cependant tandis que d’autres reviennent en force à l’instar des « Chanté Noël » à la période de l’Avent.
La veille de Noël, le cochon, qui a été engraissé toute l’année, est tué. Comme le dit le proverbe : Chak kochon ni nwèl a-yo (Chaque cochon a son Noël pour mourir). Il est transformé en jambons, en boudins créoles, en ragoût, en viande pour les petits pâtés… qui figurent parmi les composants principaux du repas créole typique. C’est déjà l’occasion de se réunir en famille ou entre amis lors du sacrifice du cochon qui donne lieu à une véritable cérémonie à laquelle est associé le rhum et notamment le shrub qui détrône le Ti Punch à cette période de l’année.
Il est bien sûr désormais possible déguster le jambon de Noël et les fameux boudins créoles sans toutefois avoir à procéder soi-même au sacrifice du cochon d’autant que ces préparations nécessitent de bénéficier d’un savoir-faire. Ces ingrédients, indispensables au repas festif traditionnel antillais, sont disponibles sur les étals des traiteurs, dans les épiceries et supermarchés et même sur internet pour ceux qui seraient loin de leur île natale pour les fêtes de fin d’année et qui souhaiteraient profiter toutefois des produits incontournables de la gastronomie locale.
La gamme du traditionnel jambon de Noël s’est notamment enrichie au fil des années afin de combler tous les palais. Il se présente en version avec ou sans os, fumée, nature ou épicée. Il existe également des jambons de dinde afin de satisfaire les appétits de toutes origines. Ces produits peuvent ensuite être agrémentés d’arômes avant de les passer au four. Les puristes le parfument au vieux rhum et le recouvrent de sucre de canne afin de le faire caraméliser.
Le jambon de Noël se déguste à l’apéritif ou en plat chaud ou froid accompagné de pois d’angole, d’une purée d’igname, d’ananas… pour rester dans la pure tradition.
Quant au boudin antillais, là encore, le choix est vaste. Son secret de fabrication réside principalement dans le choix des épices qui lui procurent cette saveur si particulière. Le plus réputé étant le boudin noir qui se prépare à partir du sang de porc. Vous trouverez également des gammes de boudins blancs composées de toutes sortes de poissons, fruits de mer et légumes pays (morue, giraumon, crabes, ouassous, lambi, langouste…). Comme le jambon de Noël, les boudins se consomment à l’apéritif ou en entrée.
Texte : Christine Morel
Photos : Simax Communication