Tout le monde a déjà ressenti une douleur à un moment ou à un autre. La douleur n’est pas une fatalité, mais elle peut parfois devenir le quotidien des personnes souffrant de maladies chroniques. La priorité est de la combattre sur tous les fronts pour ne pas lui laisser le champ libre.
Une douleur qui subsiste…
Une coupure, une blessure ou une intervention chirurgicale provoquent toutes une douleur d’intensité variable. Dans ces cas, on connaît la cause de la douleur, qui se résorbe lorsque la cause disparaît. Ce type de douleur est qualifié de douleur aiguë et possède une fonction propre, puisqu’elle informe le corps d’un trouble existant. La douleur chronique, c’est-à-dire celle qui dure plusieurs mois voire plusieurs années, est très différente.
Complexes à évaluer et à traiter, les douleurs chroniques peuvent être de natures diverses (problèmes de dos, migraines, lombalgie, fibromyalgie, arthrose…) et avoir des conséquences néfastes sur la vie du patient, en détériorant ses capacités fonctionnelles, et en l’empêchant de mener à bien ses activités quotidiennes et professionnelles. Elles peuvent engendrer un sentiment d’isolement, de colère, de frustration et de culpabilité.
De nombreuses maladies ou blessures peuvent provoquer une douleur chronique. Ses symptômes varient, d’une douleur légèrement gênante jusqu’à une douleur complètement invalidante, une douleur vive comme un coup de couteau, une sensation de brûlure, ou une douleur musculaire sourde. Les zones affectées peuvent être sensibles au toucher. Souvent, la douleur chronique n’est pas statique, elle peut changer et s’intensifier au fur et à mesure des activités quotidiennes.
Un diagnostic complexe
La douleur chronique est particulièrement subjective, et son diagnostic est compliqué. Bien qu’il soit difficile de décrire la douleur de manière précise, le médecin a besoin de connaitre le ressenti du patient, de savoir d’où provient la douleur, ce qui l’aggrave, ses effets sur la vie quotidienne et ce qui procure un soulagement. Les médecins utilisent souvent des échelles de douleur pour quantifier l’intensité de la douleur et des tests d’imagerie pour en établir les causes possibles. Certaines personnes souffrent de douleurs dont on ignore l’origine. Cela ne signifie nullement que la douleur n’existe pas. Quelle qu’en soit la cause, les douleurs chroniques sont réelles et elles doivent être traitées.
Quid des traitements ?
Le traitement d’une douleur chronique a pour effet de bloquer la douleur n’importe où sur sa trajectoire, de la surface de la peau jusqu’aux nerfs de la moelle épinière et de la moelle épinière jusqu’au thalamus et au cortex cérébral. La gamme de traitements comprend les médicaments traditionnels sur ordonnance. Mais si douze millions de Français sont concernés par les douleurs chroniques, dans 70 % des cas, ces personnes ne reçoivent pas un traitement approprié, sans compter que la majorité souhaite éviter les antalgiques et anti-inflammatoires. Il existe des thérapies « douces » qui aident à apprivoiser la douleur chronique et à l’atténuer. Ces traitements alternatifs peuvent se révéler fort utiles, surtout quand l’anxiété, la dépression et le mauvais sommeil s’en mêlent.
Parmi ces alternatives, on retrouve entre autre, les aliments anti-inflammation – à base notamment de produits non raffinés, de fruits et légumes, de poissons gras et d’oléagineux – l’activité physique adaptée, la méditation en pleine conscience, l’hypnose, l’acupuncture ou encore l’andullation.