Le concept existe depuis toujours mais revient en force ces dernières années : cuisiner en grande quantité d’un seul coup, plutôt qu’un peu tous les jours ! Les objectifs ? Gagner du temps, faire des économies et manger sainement…
En effet, le batch cooking permet de manger sain et de saison tout en luttant contre le gaspillage alimentaire. En planifiant ses menus et ses courses, les quantités sont ajustées et il y a moins de risque de laisser les fruits et les légumes flétrir. Le gain de temps est également à prendre en considération : en regroupant les tâches (épluchage, préparation, cuisson), on abrège le timing global et on se simplifie le quotidien. Sans oublier les économies que cela représente… les repas étant prêts et programmés, il n’est plus nécessaire de faire des courses de dernière minute ou de commander sur le pouce ! On se met donc aux fourneaux deux ou trois heures le week-end pour libérer les soirs de semaine et pallier à tout imprévu… En pratique, il y a 4 étapes clés pour bien organiser et optimiser une session de cuisine : planifier, acheter, cuisiner et assembler !
On planifie…
Pour commencer, il faut prévoir le nombre de convives et de repas afin de définir le nombre de « portions » à réaliser. On ajuste les quantités en tenant compte des sorties, repas et déjeuners pris à l’extérieur. L’idée étant de cuisiner « en grande quantité », on peut prévoir à l’avance et congeler pour les moments où il serait compliqué d’anticiper. On définit ensuite le menu, au moins dans les grandes lignes. Avec le temps et l’expérience, cette tâche se fera avec de plus en plus d’aisance. Et pour être sûr que le menu plaise à tout le monde, on peut y réfléchir en famille ! Les plats étant à réaliser dans un laps de temps réduit, il est conseillé d’avoir en tête les temps de cuisson et de réalisation, pour lancer plusieurs préparations à la fois et anticiper les longues cuissons. Là encore, c’est en pratiquant que l’on pourra mieux évaluer le temps de préparation.
On achète…
Après avoir planifié les menus de la semaine, place aux courses. Le batch cooking doit permettre de gagner du temps, d’éviter les achats impulsifs de dernière minute. A chacun de choisir le moment qui lui convient le mieux en matière de disponibilité et d’approvisionnement. L’idéal reste de programmer le batch cooking dans la foulée des courses, pour utiliser des ingrédients frais.
On cuisine…
L’organisation est le maître mot de cette méthode puisqu’il faut préparer un grand nombre de plats en parallèle plutôt qu’au fur et à mesure : les légumes d’une soupe cuisent pendant qu’on prépare une tarte salée et que des gâteaux dorent au four… Tout s’enchaine sans temps mort, pour optimiser le timing. Le four est donc allumé, les casseroles sont sur le feu et la planche à découper sur le plan de travail. On lave, épluche, découpe tous les légumes en même temps. On prépare des éléments de base, cuisinés de façon simple et neutre :
– Céréales (riz, quinoa, millet, pâtes, fonio, blé) et légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs) servies chaudes en accompagnement ou froides en salade, séparément ou ensemble (faisant alors office de protéines).
– Légumes cuits à la vapeur ou rôtis au four, pour accompagner un plat ou sous forme d’entrée froide.
– Légumes et herbes crus, lavés, éventuellement pelés et découpés si c’est pour le lendemain, l’important étant de préserver les vitamines.
– Protéines animales ou végétales.
On prépare des petits compléments plus marqués en saveurs pour accompagner et assaisonner :
– Fruits à coque crus ou torréfiés au four (amandes, noix de cajou, graines de tournesol, de courge), conservés dans un bocal pour les saupoudrer partout au dernier moment.
– Tartinades variées (rillettes de poisson, houmous, caviar d’aubergine) servies avec des bâtonnets de crudités, du pain ou des crackers.
– Sauces et condiments : pesto, vinaigrette, guacamole, sauce tahini, pickles de légumes, pour assaisonner différemment.
En composant avec ces éléments de base, on imagine toutes sortes de repas. Il ne restera plus qu’à réchauffer le moment venu ou à assembler !
Quels contenants privilégier ?
Pour stocker les différentes préparations on mise sur les contenants hermétiques. On privilégie ceux en verre, qui permettront de réchauffer les préparations au four ou au micro-onde. Pratiques, ils passent également au congélateur et au lave-vaisselle. L’idéal est de récupérer des bocaux et autres pots en verre, parfaits pour stocker des portions, les sauces ou de petits restes selon la taille. De même, les bouteilles en verre stockeront soupes et jus de fruits. On évitera le plastique, autant pour des raisons écologiques que sanitaires, car la majorité des plastiques contiennent des substances volatiles qui, une fois chauffées, sont transmises aux aliments.
Quid de la conservation ?
On stocke les aliments cuits et refroidis au réfrigérateur (dans des contenants séparés pour qu’ils conservent toute leur saveur). On prend soin de les étiqueter (ingrédients, date). On congèle les viandes et les plats cuisinés au-delà de trois jours de conservation, à condition qu’ils n’aient pas déjà été surgelés. Les céréales et légumineuses cuites, sans sauces, pourront être conservées au réfrigérateur jusqu’à cinq jours. La salade et les herbes lavées seront enroulées dans un torchon propre, au réfrigérateur, sans trop attendre car elles perdraient de leurs vitamines et minéraux (idem pour les crudités).
Avec un système de conservation sous-vide, les préparations se garderont au frigo plus longtemps.