Depuis décembre 2013, et pour la première fois, le virus du chikungunya a fait son apparition aux Antilles et en Guyane. Les premiers cas ont été enregistrés sur la partie française de l’île de Saint-Martin.
Dengue et Chikungunya, une lutte identique : si les populations de nos régions ont l’habitude d’être confrontées à la dengue, il faut désormais également lutter contre le chikungunya. À ce jour, il n’existe pas de vaccin pour éradiquer ces deux virus ni de traitement spécifique. Seules les actions de prévention constituent un rempart efficace pour limiter le risque d’épidémie.
Les agences régionales de santé et l’institut de veille sanitaire ont lancé une campagne de communication qui se résume en trois points clé : Lutter contre la prolifération des moustiques, protéger son habitat et prévenir les piqûres. Ces deux virus sont transmis par les moustiques femelles qui piquent afin d’obtenir le sang nécessaire pour la ponte de leurs œufs. Les piqûres interviennent pendant la journée, avec un pic au lever et au coucher du soleil. Les moustiques pondent leurs œufs dans l’eau stagnante ou dans la végétation susceptible de retenir l’eau.
Si les symptômes de la dengue et du chikungunya sont assez similaires, les consignes de prévention et les mesures de protection le sont également. La dengue classique, d’évolution bénigne, se manifeste par de la fièvre, des céphalées, des douleurs musculaires. La guérison survient généralement au bout de 8 jours. Moins fréquente et plus sévère, la dengue hémorragique nécessite une surveillance médicale.
Le chikungunya se caractérise par des courbatures, de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue, des démangeaisons sous la plante des pieds, des douleurs musculaires et articulaires qui peuvent persister ou réapparaître sur des périodes de temps variables et parfois très invalidantes (jusqu’à l’hospitalisation).
SE PROTÉGER SOI & LES AUTRES
Éliminez les gîtes de reproduction en détruisant les objets inutiles susceptibles de contenir de l’eau stagnante.
Protégez les réserves d’eau (fûts, citernes…) avec une moustiquaire.
Supprimez les coupelles des pots de fleurs ou bien les remplir de sable humide.
Privilégiez les vêtements amples et longs.
Protégez-vous individuellement grâce à des répulsifs disponibles sous forme de sprays, de lotions, des crèmes ou des biocides insecticides pour tissus.
Installez des moustiquaires à vos fenêtres.
Utilisez des diffuseurs insecticides, des tortillons fumigènes, des raquettes électriques …
Texte : Christine Morel
Photos : © D.R